Témoignage des parents de Dorian
Un petit garçon de 11 ans, comme les enfants de son âge, plein de vie, avide de découvertes, plein de questions, qui aimait l’astrologie, les dinosaures, la nature, et qui voulait toujours en savoir plus.
Un petit garçon plein d’amour qui aimait s’allonger et se serrer contre moi, sa maman.
Que dire ? Pourquoi lui ? Pourquoi si tôt ? Pourquoi comme ça ?
Ce soir là, je suis rentrée plus tôt que prévu, et pourtant, toi qui avais l’habitude de m’attendre le soir, derrière la porte, tu n’as pas ouvert…
Les pompiers m’ont dit, les amis m’ont dit, que tu avais dû t’endormir, mais au fond de moi je n’y croyais pas, car en un an et demi, tu as toujours attendu mon retour pour partager nos repas, nos câlins, et pour me raconter ta journée.
Ce n’est qu’au bout d’une heure que Yannick a défoncé la porte d’entrée car personne ne venait ! De leur côté, depuis une heure papé et mamie tentaient de te joindre sur le téléphone fixe ou sur ton portable…Et là il y a eu ce moment terrible et tragique…
dorian
Pourtant, dans l’après midi, Yannick était venu et tu jouais comme d’habitude, dans ton univers. A 19h30, papé et mamie t’avaient appelé et tu allais bien.
Comment cela a-t-il pu arriver ?
Toi, qui étais responsable, heureux de vivre, et qui attendais avec impatience les vacances pour remplir avec mamie le livre de souvenirs ?
Nous t’avons trouvé accroupi, la ceinture de ton peignoir attachée à ton lit « mezzanine ».
Lorsque Yannick t’a amené dans ses bras, je savais que c’était déjà fini, mais j’ai tout tenté…Pourquoi ai-je déjà sauvé une personne mais pas toi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Peut-être n’ai-je pas vu les signes comme les maux de tête et les vertiges …
Nous ne saurons jamais…Tout ce qu’a dit le médecin, c’est que ça avait été vite, que tu n’avais pas souffert, et que tu n’avais pas de marques…
Toi qui avais tant de projets et cette énorme peur de la mort. Tu es parti sans souffrir mais seul…
Sache que reste en moi et pour tous ceux qui t’ont connu le souvenir d’un enfant heureux et joyeux, et que chaque minute qui passe, tu es dans notre cœur.
Nous ne saurons sans doute jamais pourquoi, mais tous ceux qui ont eu le bonheur de te connaître t’accompagnent dans ton voyage et nous accompagnent dans notre douleur.
Cette maison dont je t’avais parlé, elle va se faire pour toi et tu auras ton Phénix.
Si tu savais à quel point tu me manques, si tu savais à quel point surtout je t’aime…
Les parents de Dorian